APPLICATION DES NORMES D’ÉCLAIRAGE DES LIEUX DE TRAVAIL INTÉRIEUR
La norme d’éclairage intérieur NF EN 12 464 -1 constitue le texte de référence en ce qui concerne les prescriptions nécessaires à l’élaboration d’un projet d’éclairage des lieux de travail dans les bâtiments.
Cette norme est complétée par la norme NF X 35-103 (Ergonomie, principes d’ergonomies visuelles applicables à l’éclairage
des lieux de travail ).
Selon la norme d’éclairage intérieur, les paramètres les plus importants qui déterminent une ambiance lumineuse sont :
– la distribution des luminances : il est important d’éviter les luminances trop fortes (pour ne pas provoquer d’éblouissement) mais également les contrastes de luminances trop importants qui nécessitent d’incessants changements d’adaptation des yeux et enfin de trop faibles luminances ou de trop faibles contrastes qui conduiraient à un environnement de travail ennuyeux et peu stimulant.
– l’éclairement : la norme préconise des valeurs minimum d’éclairement moyen à maintenir suivant notamment les exigences de la tâche visuelle sur la zone de travail. Elle propose ensuite une relation entre cet éclairement minimum et celui sur la zone environnante ainsi que l’uniformité d’éclairement à maintenir.
– l’éblouissement : la norme propose des valeurs minimales d’angles de défilement en fonction de la luminance des sources et envisage quelques techniques pour éviter les réflexions de voile et les éblouissements de réflexion.
À noter : les conseils pour éviter les réflexions de voile.
Les réflexions de voile et l’éblouissement par réflexion peuvent être évités ou réduits par les mesures suivantes :
— disposition des luminaires en fonction des lieux de travail ;
— définition de la surface (surfaces mates) ;
— limitation de la luminance des luminaires ;
— augmentation de la surface lumineuse du luminaire ;
— plafond et murs clairs.
— la direction de la lumière : le texte précise que l’éclairage directionnel peut être utilisé pour mettre en valeur les objets, révéler leur texture et améliorer l’apparence des personnes dans l’espace, mais l’éclairage directionnel d’une tâche visuelle peut aussi affecter sa visibilité. La norme recommande un éclairage ni trop directionnel (au risque de produire des ombres dures), ni trop diffus au point de perdre totalement l’effet de modelé et de rendre ainsi l’ambiance lumineuse très triste. Ce que précise la norme du jeu des ombres « L’apparence générale d’un espace intérieur est rehaussée quand ses caractéristiques structurelles, les personnes et les objets qui s’y trouvent sont éclairés de telle sorte que les formes et les textures sont révélées clairement et agréablement. Ceci se produit lorsque la lumière vient de manière prédominante d’une direction ; les ombres, essentielles à un bon modelé, sont alors formées sans confusion. »
– le rendu des couleurs et la couleur apparente de la lumière : si la norme reste évasive au niveau de la température de couleur proximale de la lumière, elle est par contre plus précise concernant l’IRC ou CRI, dont la valeur dépend notamment de la tâche visuelle.
À noter : ce que précise la norme de la température de couleur proximale «Le choix de l’apparence colorée est une affaire de psychologie, d’esthétique et de ce qui est considérée comme naturel. Le choix dépendra du niveau d’éclairement, des couleurs du local et du mobilier, du climat environnant et de l’application.
En climat chaud, une apparence de couleur de lumière plus froide est généralement préférée, tandis qu’en climat froid, une apparence de couleur de lumière plus chaude est préférée. »
– le papillotement et les effets stroboscopiques ne sont presque plus d’actualité avec la généralisation de l’électronique (travail à haute fréquence pour les ballasts) ou les sources LED.
– la lumière du jour est abordée par de simples notions.
– les écrans de visualisation : le texte précise notamment les valeurs de luminance à respecter en fonction de la qualité des écrans pour éviter les réflexions de voile et les éblouissements par réflexion (1000cd/m² pour un angle d’élévation de 65° par rapport à la verticale descendante pour les ordinateurs de classe I ou II suivant ISO 9241-7).
Enfin, la dernière partie de la norme donne les valeurs de l’éclairement moyennes à maintenir, les valeurs-limites de l’UGR maximales, l’uniformité de l’éclairement minimal et l’IRC des lampes pour près de 300 pièces et bâtiments.